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Mes belles âmes pradétanes

La saga des Fournier pendant 400 ans au Pradet

"Avant-lire"

Ce récit est une réunion de famille. Comme je n’y ai plus droit, je me la suis créée, cette réunion ! Elle a duré près de 400 ans. La saga de la famille Fournier commence (et finit) au Pradet. Ce petit village n’existerait pas si mon quinquisaïeul Thomas Fournier n’avait pas eu l’idée d’acheter le 1er terrain et d’y construire commerces et maisons. Cette histoire, c’est eux, les Fournier, qui l’ont écrite, pas moi. J’ai ressenti leur souffle lointain en marchant dans les rues du village, là où toutes leurs mémoires sont enregistrées à tout jamais. J’ai vécu avec eux à chaque période, j’en rêvais la nuit et je suis certaine qu’ils m’ont envoyé les réponses lorsque je « séchais » sur un évènement. On y croit, on n’y croit pas. Ce qui n’était qu’un puzzle d’actes administratifs au début s’est transformé en un roman bien vivant, avec de vrais morceaux d’histoire à l’intérieur. Même si le temps est passé par là, mes ancêtres m’ont ouvert tout grand les portes de leurs maisons. Ils m’ont accueillie dans leur cuisine, mais j’avoue avoir « piqué » les recettes à des vrais provençaux « purs et durs » (*). Nous avons fait les vendanges ensemble, nous avons fêté Noël, le vrai Noël provençal, et tant d’autres choses encore. Bien sûr que ce récit est une vision personnelle de cette belle et simple manière qu’ont toujours eue les Fournier de la fête et de la convivialité. Du plus lointain de mes souvenirs, les Fournier que j’ai connus étaient comme ça. Mémé Louise doit être la dernière personne qui m’ait parlée en provençal. Il ne me reste que quelques mots, ou quelques expressions. Mais après des recherches (*) j’ai pu inclure des phrases par ci par là, pour mieux les faire vivre, pour mieux transmettre leur histoire et leur quotidien. Mille excuses si la transcription n’est pas très bonne. De toute façon, ils parlaient le patois provençal !

Savoir d’où l’on vient permet de comprendre à quel point la vie humaine est courte, éphémère et fragile. Un héritage, c’est la transmission d’une histoire. Alors, je dis à ceux du même sang qui m’ont reniée sans bienveillance, que ça y est, j’ai de quoi me souvenir, même si parfois l’imaginaire est venu suppléer à la méconnaissance. Tant pis pour nos rendez-vous manqués, nos ancêtres communs connaissent la vérité et m’ont envoyé tous les messages dont j’avais besoin pour m’aider. On y croit, on n’y croit pas. Quand je pensais avoir terminé, (la dernière partie un peu bâclée néanmoins, puisqu’aucun parent encore vivant ne m’a ouvert sa porte pour « me raconter »), par le plus grand des hasards (qui, on le sait n’existe pas), un ange (comment l’appeler autrement) me dit être en possession d’un manuscrit familial racontant justement ces années qui me manquaient. Une mine d’or pour moi ! Merci mon Ange. Nous avons le même sang qui coule dans nos veines, le vrai côté Fournier. On y croit, on n’y croit pas. Le fait est là.

Bref, la vie est une longue histoire et un mauvais chapitre ne désigne pas nécessairement la fin du livre.

Si Mémé Louise avait pu lire cette histoire, elle aurait dit : « A ben parla ‘mé qu’a dit ? ».

Lei mouar soun jamaï mouar, tan que s’en souvenen.

« Notre âme, comme notre corps, est composée d'éléments qui tous ont déjà existé dans la lignée des ancêtres. Le « nouveau » dans l'âme individuelle est une recombinaison, variée à l'infini, de composantes extrêmement anciennes » - C. G. Jung

* Merci aux blogs de Jupi, Mémé Mounic ainsi qu’à Guy Robert, et surtout le livre de Raymond Jardin sur l’Histoire du Pradet.

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