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Mes belles âmes pradétanes

La saga des Fournier pendant 400 ans au Pradet

29 – Un mariage et une visite ministérielle -

La période de deuil terminée, et à la surprise générale, Louise se marie avec Eugène. Elle ne veut pas de grandes festivités, uniquement la famille.

Eugène l'avait poursuivi de ses assiduités durant toute cette période, toujours présent, voulant se rapprocher de Baptistin. Ce dernier avait beaucoup de mal à se remettre de la mort de sa femme et pensait que cette amitié était bienvenue.

Son oncle Joseph (un des frères de Baptistin) est son témoin en ce jour du 30 avril 1904.

Le jeune couple s'installe dans la maison que loue l'oncle Jean, en face de la ferme du Clos Meunier.

C'est une maison de village, et il y a l'eau à la pile ! En fait, une grande citerne est accolée à la maison et il suffit d'ouvrir le robinet de cuivre placé au dessus de l'évier pour voir couler une eau limpide et fraîche. Il y a un petit jardinet sur l'arrière et une terrasse avec un lavoir. Au rez-de-chaussée une immense salle à manger avec une cheminée en marbre véritable, une cuisine et un escalier qui mène à 6 grandes chambres.

Titin et Emile restent sur la place. Emile tient le bar avec son père, et Louise continue à travailler dans la boutique.

Cette même année, 16 septembre, s’éteint Thérèse, la mère de Baptistin, seule, à l’hôpital de Toulon.

29 – Un mariage et une visite ministérielle -

Le 17 octobre 1906, Georges Clémenceau, Ministre de l'Intérieur, vient au Pradet pour inaugurer la nouvelle école de garçons, baptisée « Ecole Jean-Jaurès ». Pour l'occasion, toute la ville est pavoisée de drapeaux tricolores, mais la foule attend le Ministre devant l'école. Un nouveau boulevard a vu le jour à cette occasion.

Le maire, Mr Lachau, et son conseil municipal, l'accueille ainsi que toutes les personnalités du Pradet entourés par les élèves qui forment une double haie.

Une petite fille se détache et s'avance pour offrir un beau bouquet à Georges Clémenceau. Elle le lui tend et récite un compliment qu'elle apprend depuis plusieurs jours. Le Ministre se penche et l'embrasse affectueusement sur les deux joues, profondément ému par ce geste et très touché, il prend le bouquet tendu si gentiment par la fillette.

C'est alors que Baptistin reconnaît cette petite fille : c'est Marie-Louise, une des filles de François Bonnaud, Tchoi ! Il le cherche du regard. Oui, il est là avec Joséphine et ses 3 autres enfants (entre-temps Joséphine a donné naissance (enfin !) à un petit Marius). La fierté se lit dans leurs yeux, mais Baptistin n'a pas le temps de les saluer, car il faut s'occuper de l'apéritif sur la place.

29 – Un mariage et une visite ministérielle -

Tous les bistrotiers ont dressé les tables et attendent la fin des discours officiels et remises de décorations pour servir. Après avoir bu un verre du bout des lèvres, le Ministre prend congés alors que « la Renaissance » (avec Emile tout fier de souffler dans son bugle) joue « le chant du départ ». Les pradétans profitent pleinement de l'apéritif, accompagné d'une anchoïade « monstre ».

Louise aide au service, rejointe bien vite par Emile, alors qu'Eugène, en grande tenue d'apparat comme d'autres officiers de garnison invités, reste avec les « officiels ».

La toute nouvelle école Jean-Jaurès au Pradet
La toute nouvelle école Jean-Jaurès au Pradet

La toute nouvelle école Jean-Jaurès au Pradet

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